[RP forum] Ce que la voix peut cacher, le regard le livre

Selene était de retour au comptoir pour prendre quelques nouvelles et continuer la conversation de la veille. Elle avait profité de quelques moments de calme au Jardin pour se plonger dans ses livres, survoler le contenu des ouvrages dont elle avait relevé le nom la veille.
Elle trouva le capitaine seul et après avoir discuté avec lui, le suivi dans la chambre de Philéas.
Elle retrouva la pièce dans le même état que la veille, la détaillant à nouveau, peut-être pour voir quelque chose qu'elle n'aurait pas vu hier soir.
Elle finit par s'assoir en tailleur au milieu de la pièce et commença à marmonner quelques mots, avec la même voix caverneuse à chaque fois qu'elle incante.
Plongée dans une sorte de méditation elle pu visualiser le sort utilisé il y a quelques jours dans la pièce. Ici même avait été lancé un sort qui avait plongé toute la pièce dans une obscurité totale. À n'en pas douter une magie nécrotique...

Elle rouvrit les yeux, restant quelques secondes à réfléchir sans bouger puis informa le capitaine de ce qu'elle venait de découvrir.
Elle se releva ensuite, prit les documents tâchés de sang, indiquant à Raeniel qu'elle avait trouvé un moyen de les utiliser pour voir les derniers souvenirs de Philéas au moment où il perdit le sang.

Elle quitta alors le comptoir avec les documents, gardé avec une grande précaution dans ses mains, allant d'un pas rapide vers le Jardin.

Selene est de retour au comptoir avec des nouvelles à apporter. Elle a pu utiliser le sang et a réussi à voir des bribes de souvenirs, non pas de Philéas, mais d'un des agresseurs.
Essayant de trouver quelqu'un au courant de l'affaire, elle lui racontera ce qu'elle a vu :

Des yeux de l'agresseur, elle a vu Philéas se défendre en jetant les livres qui passaient à portée de sa main. L'un a blessé l'agresseur à la lèvre, Philéas les lançant visiblement de toutes ses forces. L'agresseur s'immobilisa un moment ce qui permis à Philéas de lancer une incantation qui plongea la pièce dans l'obscurité la plus totale, donnant la sensation d'être dans une énorme boule de coton.
L'agresseur abaissa alors une sorte de cadran technologique qui lui permis de voir malgré l'absence de lumière et il observât alors son collègue, vêtu d'une armure lourde sophistiquée, agripper Philéas par l'épaules -alors qu'il tentait de fuir par la porte- et lui assener un violent coup de poing qui le fit tomber inconscient sur le sol.
La lumière revenant dans la pièce, l'agresseur ôta le cadran puis s’essuya la lèvre à l'aide d'un torchon pendant que son collègue attachait Philéas.

Voit arriver Sélène et l'écoute avec attention.

-Je vais continuer à enquêter plus loin alors... au fil de mes rencontres, ici nous ne trouverons rien de plus. Je vous tiens au courant si je trouve quelque chose, sait-on jamais ?

Assise non loin la Syvlari écoute avec intérêt les révélations de Sélène à Hély.  Elle fait basculer sa chaise dans un équilibre précaire lui impliquant un léger balancement. Les yeux mi-clos, elle fredonne doucement son expression étant songeuse. Au bout d'un moment, elle laisse retomber le siège sur ses quatre pieds puis fixe les deux humaines.

- Et maintenant ...
Je ne connais pas assez Philéas et ses fréquentations pour avoir la moindre idée de ce qu'il en est.  Qui sont ses gens, que lui veulent-ils, pourquoi l'avoir enlevé.
Tu veux aller te renseigner ailleurs, Hely, pourtant tu sembles en connaitre bien plus que nous sur Philéas.Tu gardes des informations pour toi. Peut-être la dedans il y a t-il un élément qui serait intéressant.  Qui sait si ce portrait dont tu semblais désireuse de nous cacher l'image n'a pas un lien avec ces évènements. Je comprends toutefois ta discrétion. Parles en juste avec Raeniel, vous pourrez déterminer ensemble s'il y a lieu d'approfondir ou pas.

Tapote le bord de la table, ses ongles aigus comme des épines laissant des marques dans le bois. Puis finalement fait de nouveau basculer sa chaise sur l'arrière.

Soupirant tout bas, elle s'assied face à Öoresé, puis esquisse un léger sourire en la fixant.

-Je ne garde rien pour moi, ce serait dans quel intérêt ? Mais il serait judicieux de poser des questions discrètement, à certains contacts... au fil des rencontres. Je t'ai pourtant mise au courant de certaines autres choses qui pourraient t’intéresser il me semble, il faudra que tu m'expliques pourquoi ce reproche revient régulièrement... Se calant le dos bien contre le dossier de sa chaise, songeuse. Sa sœur a peut-être d'autres informations à nous faire partager... Je vais lui envoyer une missive, pour la faire venir.

Se relevant tout en discutant, elle se dirigeait vers la cuisine pour y piquer une petite part de tarte -vérifiant discrètement si Lisa ne la surveille pas, auquel des cas, elle lui fera un grand sourire avant de mordre dans la part- pour ensuite se diriger vers la porte qui mène aux chambres afin d'y rédiger plus tard une missive à l'attention d'Alpaïde.

Lance à son attention, entre deux bouchées de tarte.

-Si je ne dis rien c'est qu'il n'y a rien, tu fais des histoires pour rien..par contre il me semble que c'est mon frère qui a rencontré Aplaïde la dernière fois, il ne t'a rien dit ?

Hausse les épaules et continue donc sa route un peu agacée.

C'est sur l'invitation d'Öoresé que la soeur du disparu aura pénétré dans la chambre avec la ferme intention d'inspecter les lieux du crime de ses propres yeux.

Elle consultera les grimoires d'art sombre qu'elle et son frère pratiquent tous deux, de même que les carnets, registres, annotations et brouillons qu'il aura pu laisser derrière lui sans compter les agendas ou calendriers s'il en est.
Elle jettera également d'autres regards sous ses meubles, son oreiller, dans sa penderie, fouillant ses poches les unes après les autres.

Se remémorant l'hypothèse de la fuite par rappel le long de la falaise, elle entreprit ensuite de recenser les commerçants de l'Arche en bord de mer proposant des locations de bateaux et ayant eu des clients le jour et la veille de la disparition de Philéas, au cas où ses ravisseurs auraient décampé par la mer.
Elle n'hésitera pas à soudoyer les dits marchands si besoin.

Alpaïde se sera par ailleurs aventurée en contrebas, au niveau des crevasses érodées juste sous le comptoir et aura quadrillé la plage longuement à l'aide d'une torche.

Dans la matinée, une lettre sera parvenue au comptoir, apportée par le serviteur personnel de Selene et remis en main propre à une personne des chasseurs de Jade.
Dans cette lettre, elle explique avoir vu peu de choses de plus que ce qu'elle avait déjà vu mais elle a pu apercevoir plus en détail l'armure de l'agresseur qui a frappé Philéas. Celui ci portant une armure lourde semblable à celles des Etherlames, avec une visière sur son casque.

Philéas Omerta a écrit:

Par contre, les témoignages de plusieurs marchands et habitants du Port Intérieur s'accordent sur le même point, une petite embarcation sans feu de signalement s'est glissée dans la baie à la faveur de la nuit jusqu'à l'Ile de Deverol. Cette même barque a fait demi tour approximativement cinq minutes plus tard.

"Comment ça, demi-tour ? ils venaient d'où et repartaient d'où, alors ? ouest, nord ou sud ? "
Aura-t-elle rétorqué à ses interlocuteurs.

-Bah ils venaient de sous la passerelle vous savez, de l'Ouest de l'Arche ! répondit un des marchands. Aprés j'sais pas, j'les ai perdu d'vue.

Alpaïde en était là de ses recherches qu'elle entreprit d'interroger cette fois-ci les gardes de chacun des portails, demandant si deux hommes en armure, peut-être blessés, avaient été aperçus il y a quelques jours trainant un troisième avec eux, évanoui ou ivre, en tout cas dans un état semblable.
Elle se mit également à interroger poliment les autochtones à chaque route frontalière.

La tentation d'aller interpeller du monde à Ossa était grande mais elle parvenait à s'abstenir d'une telle imprudence.

Un message adressé au capitaine Raeniel a été déposé au Comptoir des chasseurs de jade.

Citation :

Capitaine,



Après avoir interrogé les gardes du Lion à la porte nord de l'Arche, j'ai appris que deux hommes dont un blessé, au regard apparemment sombre, ont été aperçus trainant avec eux une charrette de marchandises il y a deux semaines de cela en partance pour Pommeville.
La blessure, le moment et le nombre correspondent aux indices que nous avons déjà à disposition; en revanche les deux hommes étaient sans armure. Peut-être ont-il ôté leur équipement après l'altercation dans la chambre de Philéas afin de mieux se fondre parmi les marchands itinérants.


Le hameau de Pommeville est en tout cas une piste supplémentaire à exploiter, merci de me tenir au courant de vos recherches.


Je vous recontacterais.


Cordialement,


Alpaïde Omerta

Une annotation est mise à côté :

Citation :

je serais d'avis d'organiser une petite virée pour Pommeville, qui en est ? Hely.